Le biais du survivant

Le biais du survivant

Apr 18, 2025

Les histoires de réussite ont parfois cette capacité à nous faire perdre de vue la réalité. 

On les voit passer par centaines (voire milliers) : « J’ai créé une solo-entreprise qui génère 600 000 $ par mois » ou « J’ai vendu mon entreprise pour 200 millions après seulement trois ans ».  

Ces récits, souvent impressionnants, nous poussent à croire qu’il est possible de bâtir une entreprise à succès à partir de rien, avec peu de moyens et en très peu de temps. 

Et il est facile de se laisser inspirer, voire emporter, par ce genre d’histoires.  

Après tout, qui ne voudrait pas suivre cette alléchante voie vers la réussite ? 

Mais pour chaque succès dont on entend parler, il y a des milliers d’échecs qui restent dans l’ombre. Des projets qui s’essoufflent à peine quelques mois après leur lancement. Des entreprises qui n’ont jamais vraiment décollé.  

Pourtant, ces récits-là, on ne les voit pas autant. 

Pourquoi ? Parce que notre attention se porte naturellement sur les gagnants. 

C’est ce qu’on appelle le biais du survivant 

Nous nous concentrons sur les réussites visibles et nous oublions ceux qui n’ont pas atteint leurs objectifs.  

Cela déforme notre perception et peut nous pousser à prendre des décisions sans mesurer les véritables risques. 

Alors, comment éviter ce piège, que ce soit dans vos choix professionnels ou personnels ? Voici deux pistes à explorer : 

  1. Cherchez les preuves silencieuses : Le succès fait toujours beaucoup de bruit, mais l’échec, lui, se fait discret. Prenez le temps de vous pencher sur les histoires de ceux qui n’ont pas réussi. Elles contiennent des leçons importantes sur les risques à prendre en compte avant de vous lancer dans un projet. 
  2. Prêtez attention aux modèles : Au lieu de vous focaliser sur une seule réussite, essayez de repérer des tendances communes à plusieurs histoires de succès. Cela vous offrira une vision plus large et vous évitera de croire que toute réussite est facilement reproductible. 

En fin de compte, chaque succès est unique. Et les échecs, bien qu’invisibles, sont tout aussi instructifs. 

 

Fervemment,

Alessandra