Subir ou s'approprier le changement

Subir ou s'approprier le changement

Apr 01, 2024

Notre parcours dans la vie est marqué par la dualité de notre relation au changement.  

Nous réclamons constamment que notre environnement, qu'il s'agisse de nos conjoints, collègues, enfants, politiques, ou supérieurs, évolue.  

Cependant, dès que ce même environnement s'invite dans notre quotidien et nous demande de changer, nous adoptons une attitude "résistante". Nos mécanismes de défense s'activent, et nous argumentons pour maintenir le statu quo. Nous sommes des créatures qui aiment nos "routines," et nous éprouvons des difficultés à nous en éloigner.  

Le changement, quant à lui, nous confronte à un stress qui réveille au plus profond de notre cerveau reptilien le sentiment d'insécurité, nous poussant à mobiliser toutes nos ressources pour contrer les menaces et assurer notre survie. 

Il nous oblige à envisager de nouvelles façons de faire, à nous adapter, et à s’approprier de nouvelles circonstances et conditions. 

 

Gérer le changement – la dimension opérationnelle 

Il va sans dire que toute organisation, équipe, ou individu qui souhaite instaurer un changement a la responsabilité de poser les bases d'un processus de changement efficace. 

  • Tout d'abord, tout processus de changement doit reposer sur un diagnostic solide, répondant à la question fondamentale : "Pourquoi changer ?" 
  • Ensuite, il s'agit de concevoir une stratégie capable de diriger, d'aligner, et de définir les actions requises. Elle répond à la question "Quoi changer et comment le changer ?" tout en contribuant à réduire l'incertitude et l'ambiguïté générées par le changement. 
  • La stratégie sera suivie de la phase de mise en œuvre, qui couvre le passage de la situation actuelle à la situation désirée. Cette phase comporte deux étapes : la désintégration des pratiques existantes et la reconstruction des nouvelles. À ce stade, les repères familiers ont tendance à disparaître, tandis que les nouveaux restent à préciser et à concrétiser. 
  • Puis, vient la phase d'exécution, une fois que nous avons atteint la vitesse de croisière. Il est alors question de mode de fonctionnement en vigueur plutôt que de changement. 

 

S’approprier le changement– la dimension individuelle 

Cependant, même la démarche la plus méthodique ne garantit pas le succès. Il est aussi nécessaire que chaque individu vivant le changement s’en approprie pour que le changement soit une réussite.   

L'appropriation du changement est avant tout un cheminement personnel. Elle dépend autant, voire plus, de la manière dont les individus perçoivent le changement que de la réalité des faits. 

Un même changement peut susciter des réactions très variées d'une personne à l'autre, en fonction de sa perception du changement.  

Tout changement perçu comme un problème se traduit par des souffrances. 

 

Passer à l'action 

Le destinataire du changement est le seul maître de son appropriation de celui-ci.  

Il n'est jamais une victime, mais plutôt le décideur des efforts à déployer, qu'ils soient destinés au changement ou à la résistance. 

Le destinataire a le pouvoir de s'approprier le changement, de l'enrichir, de l'améliorer, de le contester, de le résister, ou d'en être indifférent.  

Plus nous laissons le changement nous submerger, plus il est source de frustration et de stress.  

Lorsqu'un changement survient, nous avons deux options : 

  1. Combattre la personne, l’environnement, ou l'organisation responsable du changement, résister et défendre le statu quo. 
  2. Ou bien lutter pour notre équipe, notre organisation, notre famille, notre société, en recentrant nos efforts pour que les choses aillent encore mieux qu'avant le changement. 

Ces deux options impliquent des émotions et des efforts similaires, mais produisent des résultats très différents.  

Plutôt que de subir le changement, nous avons la responsabilité de nous en approprier. Il ne s'agit plus de jouer les victimes en endurant le changement. Si nous croyons ne pas avoir d'autre choix que de le subir, nous gaspillons notre énergie à nous plaindre, à nous persuader que nous n'avons pas le choix, que ce n'est pas notre faute, et que le changement nous est imposé.  

Nous devons créer notre propre capacité à changer. 

Nous agissons en cherchant à réduire les zones d'inconfort, à satisfaire nos besoins et nos préoccupations. Nous sommes les chefs de file de notre propre appropriation, explorant, innovant, et déployant des efforts pour comprendre, apprendre, et nous adapter à la nouvelle réalité. 

Il est important de noter que le changement ne peut être entièrement maîtrisé ; une part d'incertitude subsiste toujours. Ce n’est pas un processus linéaire, se déroulant harmonieusement étape par étape.  

S'approprier le changement ne signifie pas que nous échapperons à de futurs changements. Cela implique plutôt que nous saurons les endurer et les transformer.  

S'approprier le changement, c'est apprendre à naviguer dans la tempête, plutôt que de se laisser submerger par les vagues et de couler au fond de l'océan.  

Nous aurons développé nos muscles comportementaux et attitudinaux, prêts à nous soutenir en cas de besoin.  

Nous ne choisissons pas toujours le changement, mais nous pouvons toujours choisir comment le vivre. 

 

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