Le premier signe de civilisation

Le premier signe de civilisation

Feb 02, 2024

On parle d’agilité, de résilience, d’adaptabilité, … 

Notre société est en profonde transformation – on est constamment en train de s’adapter à toutes les nouveautés qui apparaissent au quotidien. On fait face à tellement d’enjeux: 

 

  • La santé mentale et le bien-être de tous … 
  • La sensibilisation à la diversité et la justice sociale 
  • L’égalité, l’équité et la parité 
  • La responsabilisation envers notre planète et le développement durable 
  • La conciliation travail-famille 
  •  

 

Tous ces enjeux semblent si colossaux, si gigantesques pour qu’un « commun mortel » puisse vraiment faire une différence … 

Et c’est en pensant à cela que je me suis souvenue d’une petite histoire racontée par Ira Byock dans son livre The Best Care Possible : a Physician’s Quest to Transform Care Through the End of Life. 

 

La voici: 

 

Un étudiant demanda un jour à l'anthropologue Margaret Mead: "Quel est le premier signe de civilisation dans une culture? " 

L'élève s'attendait à ce qu'elle dise un pot d'argile ou peut-être une arme ou un artefact religieux. 

Elle répondit que la première preuve de civilisation était un fémur guéri vieux de 15 000 ans. 

Un fémur est l'os le plus long du corps, reliant la hanche au genou… il faut environ six semaines de repos pour qu'un fémur fracturé guérisse. 

Elle expliqua que dans le règne animal, on ne trouve aucun fémur guéri. 

Si on se casse le fémur, on meurt. 

On ne peut pas fuir le danger; ni aller boire, ni chasser pour se nourrir. 

Aucune créature ne survit à un fémur cassé assez longtemps pour que l'os guérisse. 

Un fémur cassé qui a guéri est la preuve qu'une autre personne a pris le temps de rester avec le blessé, l’a transporté et mise en sécurité et l'a soignée pendant la guérison. Un fémur guéri indique que quelqu'un a aidé un autre humain jusqu'à ce que la blessure puisse guérir. 

Le premier signe de civilisation est la compassion. 

 

Et c’est peut-être tout ce qu’un « commun mortel » comme moi, comme vous, peut faire: Faire preuve d’humanité, sortir ses compétences relationnelles et aider quelqu'un d'autre à traverser des difficultés. 

Un acte de gentillesse, un geste de reconnaissance, une minute d’écoute, une prise de conscience, un contact humain, un peu d’empathie, un moment de patience, un acte d’altruisme, … 

C’est avec des petites actions au quotidien, que nous pouvons construire une société et des milieux de travail dont on peut être fiers! 

N'oublions pas ça ... 

 

𝘍𝘦𝘳𝘷𝘦𝘮𝘮𝘦𝘯𝘵, 

𝘈𝘭𝘦𝘴𝘴𝘢𝘯𝘥𝘳𝘢